Le château de Dampierre-sur-Boutonne
et la lecture de Fulcanelli
Les caissons alchimiques de la galerie haute du château
Fulcanelli consacre une part importante de son oeuvre à la galerie haute de ce château renaissance de Saintonge. Celle-ci permet d'accéder aux pièces d'habitation situées à l'étage, notamment une chambre où une cheminée monumentale porte sur son flanc gauche une fresque dont Fulcanelli donne un commentaire. Pour accéder à cette cheminée, cliquer sur la photo ci-dessous.
Cheminée rouge au dragon et au chien
Le plafond de cette galerie haute est voûtée en arcs surbaissés dits en "anse de panier". Ce plafond se compose d'une série de soixante et un caissons de pierre enchâssés sur les nervues de ses arcs. Ils sont regroupés par série de trois sur trois caissons. Chaque série est séparée de la précédente par une bande composée de trois caissons au monogramme de Diane de Poitiers et de Henri II. Quelques caissons, au côté droit de la façade, ont leur surface lisse car non sculptés. Les caissons présentent une scène mythologique ou symbolique rehaussée d'une devise latine pour la plupart. Scène et devise forment un message qui interpelle le visiteur. Fulcanelli, dans son ouvrage "Les Demeures Philosophales", tome II, décrit et commente chacun de ces caissons, dévoilant le message alchimique qu'il perçoit. Les pages suivantes montrent les caissons de pierre tels que vous les auriez découverts lors de votre visite au château, avant l'incendie de fin août 2002.
Mais au préalable je vous invite à regarder deux vidéos de 1988, montrant des éléments et une ambiance maintenant disparus.
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Triple lune
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Donum Dei
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Triple lune
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Tu ne cede malis
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Aut hunc aut super hunc
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a...n...oras....
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Amicitia
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...copia....
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Luz in tenebris lucet
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In periculis constantia
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Mihi mori lucrum
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Prudenti linitur dolor
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Donum Dei
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Triple lune
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Donum De |
Nuc scio vere
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Modice fidei quare dubitasti
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Utcumque
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Sor non omnibus aeque
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Aura clausa patent
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Nutri etiam responsa feruntur
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Dans la nuit du 29 au 30 août 2002 un incendie s’est déclarée quelque part dans ce château et a tout ravagé. Voici l'extrait d’un article publié sur le web à cette époque : " On ne connaît pas à l'heure actuelle l'origine de cet incendie, on ne peut que constater les faits : l'alarme s'est déclenchée hier soir vers 23h30 mais le gardien n'a rien constaté de particulier. Ce matin on penchait pour une défaillance électrique. Des réponses devraient être rapidement apportées avec l'aide des experts et de la brigade scientifique. A l'heure où nous publions cet article les dégâts intérieurs sont également très difficiles à estimer, les pompiers eux-mêmes ne se risquant pas encore à rentrer dans le bâtiment craignant les éboulements divers et effondrements de charpente. "
Aujourd’hui il ne reste quasiment plus rien des pièces proprement dites du château. Tout ce qui était en bois a brûlé, charpentes, poutres, plafonds, planchers. Les murs sont entièrement nus. C’est une véritable misère. Les caissons, apparemment préservés, n’ont guère résisté au choc conjugué du feu (des poutres enflammées tombant non loin d'eux) et de l’eau (des pompiers). Ils ont été profondément fissuré dans leur épaisseur et ont nécessité une restauration active et importante de la part des " Monuments Historiques ". Seule la galerie des caissons était classée. La belle cheminée de l’étage, au manteau badigeonné de rouge, comportant la fresque du molosse et du dragon dont nous parle Fulcanelli, apparemment sauvée de l’incendie, s’est effondrée quelques jours après ! Il ne reste d’intact que la cheminée de la grande salle à manger du rez de chaussée. D’où vient cet incendie ? Quelqu’un connaît-il le résultat de l’enquête ?
Dampierre sur Boutonne vit toujours, se visite, grâce aux efforts des propriétaires et de l'Association des Amis du château. Des expositions ont lieu. Le temps est passé .... Depuis quelques années les salles ont été reconstituées, remeublées. Ce ne sont plus les mêmes, mais le château revit. Propriétaire depuis trente-huit ans M. Jean-Louis Hédelin vient de décéder à l'âge de 82 ans. Il est inhumé le 28 août 2017 à Dampierre-sur-Boutonne. Depuis quelques mois le château a un nouveau et jeune propriétaire, M. Guillaume Kientz (1). (1) Article paru dans le journal Sud-Ouest du mardi 29 aout 2017.
Amis amateurs de l'art d'Hermès, ce château mérite plus qu'un détour. Il vaut à lui seul le voyage. Qu'il soit pour vous l'objectif secret d'un périple programmé dans cette si belle région afin que vous puissiez, une fois sur place, rendre hommage à ce fil d'Ariane et vous en inspirer. Celui-ci est une véritable chaîne d'or disposée là pour vous, depuis des siècles, et préservée contre vents et foudres par une suite ininterrompue de personnes engagées à la préservation de ce si beau labyrinthe hermétique.
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