Fulcanelli et le château de Dampierre sur Boutonne, caisson du Don de Dieu

 

 

 

 

 

 

Fulcanelli commente le caisson (cliquer sur le lien) de Julien Champagne que vous voyez ci-dessous.

 

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Le vocable de "Don de Dieu" provient de la Bible.

Il figure deux fois dans l'Ecclesiaste, un des livres de l'Ancien Testament. Ce Don de Dieu est une forme d'épicurisme. Il recommande de jouir sagement et honnêtement de ses biens terrestres. Dans le Nouveau Testament, recueil des textes des Apôtres et de leurs proches rédigés après la venue de Jésus, le Don de Dieu change radicalement et revêt un sens spirituel. L'homme est appellé à développer sa foi et à s'ouvrir pour recevoir l'esprit. Ces fruits ne sont pas de la terre. Ils descendent du ciel, ils sont envoyés par Dieu. L'homme doit se mettre en situation pour les recevoir, comme un cadeau, comme un don, comme un don de Dieu.

 

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Voici les six extraits exhaustifs tirés de la Bible :

Ecclésiaste, chap 3 : 13 mais que, si un homme mange et boit et jouit du bien-être au milieu de tout son travail, c'est là un don de Dieu.

Ecclésiaste, chap 5 : 19 (5 :18) Mais, si Dieu a donné à un homme des richesses et des biens, s'il l'a rendu maître d'en manger, d'en prendre sa part, et de se réjouir au milieu de son travail, c'est là un don de Dieu.

Actes des Apôtres, chap 8 : 18 Lorsque Simon [le magicien] vit que le Saint Esprit était donné par l'imposition des mains des apôtres, il leur offrit de l'argent,  19 en disant : Accordez-moi aussi ce pouvoir, afin que celui à qui j'imposerai les mains reçoive le Saint Esprit.  20 Mais Pierre lui dit : Que ton argent périsse avec toi, puisque tu as cru que le don de Dieu s'acquérait à prix d'argent !

Ephésiens, chap 2 : 4. Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause du grand amour dont il nous a aimés,   5 nous qui étions morts par nos offenses, nous a rendus à la vie avec Christ ... ;  6 il nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus Christ...  8 Car c'est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c'est le don de Dieu.

Timothée, chap 2 : 2 à Timothée, mon enfant bien-aimé : que la grâce, la miséricorde et la paix te soient données de la part de Dieu le Père et de Jésus Christ notre Seigneur….. 6. C'est pourquoi je t'exhorte à ranimer le don de Dieu que tu as reçu par l'imposition de mes mains.  7 Car ce n'est pas un esprit de timidité que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d'amour et de sagesse.

Jean, chap 4 : Une femme de Samarie vint puiser de l'eau. Jésus lui dit : Donne-moi à boire...  9 La femme samaritaine lui dit : Comment toi, qui es Juif, me demandes-tu à boire, à moi qui suis une femme samaritaine? -Les Juifs, en effet, n'ont pas de relations avec les Samaritains. -  10 Jésus lui répondit : Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : Donne-moi à boire ! tu lui aurais toi-même demandé à boire, et il t'aurait donné de l'eau vive.

 

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Le commentaire de Fulcanelli reprend complètement le sens développé dans le Nouveau testament. Le Don de Dieu se reçoit, comme une eau vive qui anime les hommes, et, dans le microcosme alchimique, la matière grave. Savoir et pouvoir le recevoir relêve de la grâce divine.

Au delà de cette lecture spirituelle et alchimique le double D d'Henri II se lit encore, outre le sens purement historique, selon un sens cabalistique.

 

Grasset d'Orcet, cité plusieurs fois par Fulcanelli comme maître en cabale, maître de la fameuse langue des oiseaux ou langue diplomatique, donne un autre sens à ce chifre, à ce monogramme.

Dans un article publié dans la "Revue britannique" de mars-avril 1879 intitulé "Rabelais et les quatre premiers livres de Pantagruel" il décrypte la phrase cachée derrière ce chiffre : " Quant à Henri, il résuma le débat [la lutte d'influence entre Catherine de Médicis, épouse de Henri II, reine de France, et Diane de Poitiers, sa  maîtresse] dans le spirituel monogramme qu'il avait adopté et qui prouve qu'il manquait ni d'esprit ni de grâce. On sait que ce monogramme se compose de 2 D en forme de demi-fibules couplées formant une hache, le tout doré :

"Dé en mi fibule hache or couplés."

Ce qui doit se prononcer "Diane me fait blessure qui plaît". C'est une des plus mystérieuses et des plus délicates applications de cet art charmant du blason qui a servi de base à toutes les compositions ornementales jusqu'à la révolution française." (fin de citation)

 

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