Fulcanelli traduit la devise " Si je n'atteins personne, du moins j'épouvanterai". Il explique que l'étrangeté de cet ensemble de caisson a effrayé les chroniqueurs qui l'ont étudié sans que ceux-ci, néanmoins, en aient perçu le but véritable qui est le dévoilement relatif des opérations alchimiques permettant la réalisation du Grand Oeuvre.

Julien Champagne, l'illustrateur des Fulcanelli, dessine ce canon :

Lisez en cliquant ici le commentaire fait par Fulcanelli sur ce caisson.

Découvrez en gros plan la bouche à feu. La mise à feu de la poudre enclose dans le canon fait jaillir le boulet dans un nuage de fumée. Il ne manque que le bruit terrifiant.

Un détail de fabrication des caissons est à relever : dans le creux de certaines lettres se distingue encore le métal mis en inclusion, permettant la lecture aisée de celles-ci. Visiblement le métal est posé en lamelle. Celle-ci est repliée sur elle-même afin de faire épaisseur et de tenir en force dans la rainure. Le métal est certainement du plomb, métal mou et courant. Aujourd'hui, malheureusement, suite à l'incendie du château et aux dégats conséquents, les quelques traces de plomb restant dans les lettrines ont intégralement disparu.

Comme ce fût de canon éjecte un boulet par la mise à feu de sa poudre, certains alchimistes imprudents embrasent leur creuset par des manipulations hasardeuses et excessivement réactives.

Se dégagent alors des flammes, des fumées et des projections incandescentes qui peuvent mettre à mal l'alchimiste.

Pensera-t-il à la devise du canon : "Si non percussero, terrebo" - Si je n'ai pas été atteint, du moins ais-je été terrifié ?