Retour à la page d'acueil du site "La rue de l'alchimie"
Palais Jacques Coeur à Bourges
l'alchimiste Fulcanelli décrit sobrement ce monument dans son ouvrage "Le mystère des cathédrales" : "...(de celui-ci) qui fut jadis un véritable musée d’emblèmes hermétiques, nous dirons peu de choses. Le vandalisme a passé sur lui. Ses affectations successives en ont ruiné la décoration intérieure, et, si la façade ne nous était conservée dans son état primitif, il nous serait impossible d’imaginer aujourd’hui, devant les parois nues, les salles délabrées, les hautes galeries voûtées en carène, la magnificence originelle de cette somptueuse demeure."
Façade du palais Jacques Coeur à Bourges, côté rue
Jacques Coeur est-il alchimiste ?
Fulcanelli, prudent, ne tranche pas cette question : "Jacques Coeur, grand argentier de Charles VII, qui fit construire (cette demeure) au XVe siècle, eut la réputation d’un Adepte éprouvé. David de Planis-Campy le cite, en effet, comme possédant « le don précieux de la pierre au blanc », en d’autres termes de la transmutation des métaux vils en argent. D’où, peut-être, son titre d’argentier. Quoiqu’il en soit, nous devons reconnaître que Jacques Coeur mit tout en œuvre pour accréditer, par une profusion de symboles choisis, sa qualité vraie ou supposée de philosophe par le feu."
Pour vous faire une opinion les pages suivantes montrent la statuaire du palais. Il faut cependant, en quelques lignes, retracer la vie de ce personnage hors du commun pour comprendre dans quel contexte cet hôtel si particulier est bâti :
Jacques Coeur est un homme de génie au destin incroyable. Il naît vers 1400. Fils d'un marchand, il se hisse au sommet du négoce dans le giron de la cour royale de Charles VII à Bourges. A l'apogée de son pouvoir il est à la tête d'un empire commercial avec le moyen-orient par voie maritime ...
Le seul vitrail conservé du palais Jacques Coeur : une "galée" de la flotte de Jacques Coeur
... et assure des fonctions politiques au plus haut niveau de l'état. En 1443 commence la construction de son palais.
Achevé vers 1450, il n'y séjourne presque pas. En 1451 sa chute politique foudroyante l'envoie en prison. Il s'en échappe deux ans plus tard de manière rocambolesque, pousuivi par les tueurs du roi. Réfugié à Rome auprès du Pape Nicolas V, son ami, il est chargé de protéger les îles chrétiennes de la mer Egée contre les attaques de la flotte des Ottomans. Ceux-ci conquièrent deux ans auparavant la prestigieuse Constantinople, la Rome de l'orient et sa rivale.
Jacques Coeur meurt en novembre 1456, sur l'ile de Chio au large d'Ephèse, suite à des blessures reçues vraisemblablement dans un combat naval.
Blason de Jacques Coeur
Poignée de porte à motif hexagonal de Jacques Coeur
La statuaire du palais Jacques Coeur
En plusieurs lieux du palais se répartissent des bas-reliefs sculptés. Fulcanelli analyse des éléments symboliques situés sur la façade, côté rue, et un tympan, côté cour. La cour intérieure conserve six tympans de porte sculptés. La salle de réception au rez-de-chaussée possède un panneau énigmatique dans la loggia des musiciens. Au premier étage le tympan de la porte d'accès à la chapelle est commenté par Eugène Canseliet dans son ouvrage "Alchimie". Fulcanelli, enfin, disserte sur le cul-de-lampe où figurent "Tristan et Yseult", dans la salle des échevins, dite du trésor.
Pour accéder aux différentes parties du palais Jacques Coeur, cliquer sur les sept photos ci-dessous : la façade, l'escalier aux deux tympans, l'escalier aux trois tympans, la salle du trésor, la cheminée de la nymphe céleste, le tympan de la cuisine, le tympan de la chapelle. Vous accéderez ainsi aux sept chapitres évoquant Jacques Coeur à travers le symbolisme de la statuaire restante.
Pour une visite courte, voyez en priorité l'escalier au deux tympans et la cheminée de la nymphe céleste.
Cour intérieure, l'escalier au deux tympans
Cour intérieure, l'escalier aux trois tympans.
La tour, salle des échevins ou dite du trésor
La cheminée de la nymphe céleste, héraut de Jacques Coeur
La cour intérieure, le tympan de la cuisine
Premier étage, le tympan de la chapelle
Page suivante, la façade du palais Jacques Coeur
Retour au chapitre précédent "Architecture"
Retour à la page d'acueil du site "La rue de l'alchimie"
Envoyer un email ?