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Mary Shillito

ou Mary Wallace Shillito

 

 

Vue du lac d'Annecy du château des Avenières de Mary Shillito

Château des Avenières de Mary Shillito, vue du lac d'Annecy

 

En préambule, une immense souffrance à l'origine de cette histoire ...

Mary Shillito a une sœur aînée, Violet Shillito, sœur unique et adorée. Elle est instruite, sensible, belle. En fine lettrée elle parle le grec et l’italien. Violet a une amie, Marcelle Senard. Elles sont même amies intimes. Mais le 8 avril 1901, Violet meurt de la fièvre typhoïde, à Cannes. Elle venait d'avoir vingt quatre ans depuis deux jours. Pour Mary et Marcelle c’est le déchirement.

Maintenant tout est à reconstruire dans le grand vide laissé entre elles.

 

... mais partons du début.

L'histoire commence à la frontière des états de l'Indiana et de l'Ohio, sous les Grands Lacs, aux Etats-Unis. Mme Jane Wilson Gaff, née le 18 juin 1850 à Aurora (état de l'Indiana), épouse M. Gordon Shillito, né le 27 juin 1846 à Kenton City (état de l'Ohio).

Madame Jane Gaff Shillito met au monde une fille, Violet, le 6 avril 1877, à Cincinnati (Ohio). Quinze mois plus tard arrive Mary, le 23 juillet 1878, à Cincinnati. La famille s'installe ensuite dans le New Jersey où arrive un troisième enfant, le 26 juin 1880. Le 5 mars 1881 celui-ci s'éteint à l'âge de huit mois, victime d'une bronchite aigüe. Un garçon, Gordon Junior, quatrième et dernier enfant, naît en septembre 1881 à Cincinnati.

En janvier 1884 la famille est installée à Paris. Gordon junior meurt des complications d'un coup de froid. Il n'est âgé que de deux ans.

La famille a eu au total quatre enfants dont deux décédés prématurément en bas âge. Ce phénomène, appelé  "mortalité infantile", est banal à cette époque. Il ne sera vaincu dans nos contrées que quelques décennies plus tard.

Nous ne connaissons pas de photo de Violet Shillito et il ne reste que très peu de photos de Mary Shillito. Les deux photos de gauche ci-dessous datent de 1931. Mary Shillito a 53 ans. La photo de droite provient d'un ouvrage publié par le CNRS. Il sera mentionné ultérieurement.

 

 

Mary Shillito, photo 2 Mary Shillito, photo Mary Shillito, photo 3

 

 

Les parents sont à la tête d'une immense fortune qui vient des Grands Magasins de Chicago.

La famille vit dans les environs de Cincinnati. Dès leur plus jeune âge Violet et Mary parlent français avec une voisine, Natalie, par jeu. Celle-ci a une gouvernante française et lit "La comtesse de Ségur". Plus tard Natalie devient célèbre pour être la femme fatale du tout Paris littéraire, mondain et lesbien. Il s'agit de Miss Natalie Clifford Barney, dite "l'Amazone", née en 1876 à Dayton (Ohio). Elle est fille d'une famille richissime. C'est une fatalité dans ce milieu.

Natalie Clifford Barney et son Temple de l'Amitié

Cliquer sur la photo pour plus d'information

 

Les parents Shillito veulent faire découvrir le monde à leurs deux filles. Le rayonnement de Paris à cette époque est considérable. Un vent de liberté y souffle. On est loin du puritanisme étouffant de la côte est des Etats-Unis et une jeune fille de bonne famille se doit d'y respirer l'air du large, de la nouveauté. Ils partent donc pour la France et s'installent pour un temps à Paris, tout en faisant des aller-retours pour leurs affaires sur le nouveau continent. Les parents Barney agissent de même.

La famille Shillito habite à Paris au 23, avenue du Bois de Boulogne, devenue plus tard avenue Foch. Mary et Violet font leurs études à Fontainebleau, dans un internat, et à Paris.

 

 

Violet Shillito, ou l'origine de cette aventure.

 

Portrait de Violet Shillito fait par l'historien, Monsieur R. R. : "Violet était d'une intelligence et d'une sensibilité rares, et Mary paraissait totalement effacée en présence de cette jeune fille prodige qu'elle admirait beaucoup. Passionnée de philosophie, de poésie et de musique, Violet vivait dans un univers étrange et bien particulier qu'elle qualifiait elle-même de "Grande vie intérieure". Elle s'était liée d'amitié avec Pauline Tarn (née le 11 juin 1877 à Londres, décédée à Paris le 18 novembre 1909), jeune poétesse de son âge qui demeurait également au 23 avenue du Bois de Boulogne. A partir de 1892 les deux adolescentes allaient entretenir une relation amoureuse ambiguë et intense que Pauline relatera quelques années plus tard dans ses recueils de poésie." Pour en savoir plus sur Pauline Tarn, alias Renée Vivien, voyez deux pages web : lien1 -  lien 2

Voici un extrait de Pauline : "Vers l'âge de treize ans, je me pris d'une passion très pure pour une compagne dont j'aimais les beaux sourcils mélancoliques... L'ignorance éloignait l'une de l'autre nos deux bouches trop ingénues."

Extraits du site web cité ci-dessus : "Violet et Mary n'éprouvent que répulsion pour les hommes, qu'elles trouvent laids et s'amusent parfois dans les rues à classer en cochon, petit cochon et gros cochon !Il n'est pas étonnant dès lors de lire les vers suivants dans un poème qu'écrit Renée Vivien : "Je suis femme, je n'ai point droit à la beauté. On m'avait condamnée aux laideurs masculines".

Les soeurs Shillito méprisent tous ces messieurs de leur entourage, ces acteurs de la mascarade hypocrite des bourgeois bien comme il faut qui entretiennent des maîtresses à grands frais !

Violet Shillito ne cultive pas seulement la haine des hommes, elle est extrêmement précoce, ayant appris seule le grec ancien pour pouvoir lire Platon, entre autres. À seize ans, cette Américaine qui parle le français apprend aussi toute seule l'italien. Comment faire autrement pour lire Dante dans le texte ? Enfant prodige également pour la musique..."

A Paris les quatre filles continuent de se voir. Elles s'allient, même, pour affronter l'adversité. En 1900 la jeune poétesse Pauline n'ose approcher Natalie Barney dont elle vient de lire le premier recueil de poésies, les "Quelques portraits sonnets de femmes", à cause sa grande timidité.

"Dans ce recueil de poèmes, son premier livre publié en 1900, Natalie Barney célébrait ses amies et ses amantes. On peut reconnaître certaines d'entre elles : Liane de Pougy, Sarah Bernhardt. Natalie demanda à sa mère, peintre de talent qui avait été l'élève de Whistler, d'illustrer le volume, qui comprend ainsi quatre portraits hors texte et, en frontispice, celui de Natalie Barney par Carolus Duran. La tonalité saphique des vers ne pouvait passer inaperçue, et le père de Natalie Barney, s'en effaroucha. Il racheta tous les exemplaires disponibles pour les détruire. Seuls quelques très rares volumes échappèrent à la colère paternelle."(Jean Chalon ,"Portrait d'une séductrice" Stock, 1976, p.95)

Pauline charge alors Violet et Mary de déclarer son amour auprès de leur amie d'enfance, Natalie. "La rencontre a lieu dans une loge de théâtre à Paris, où les deux soeurs entraînent leurs amies communes, Pauline et Natalie". La deuxième rencontre se fait au bois de Boulogne où Pauline, qui prend comme nom de plume Renée Vivien, récite des vers à Natalie "... Mon âme enfin repose ... Je dormirai, ce soir, de la mort la plus belle". Le ton est donné. Ces femmes vivent des tragédies relationnelles où l'idée de la mort, voir sa fascination, n'est jamais éloignée de moments de bonheur intense et de subtil plaisir.

L'intrusion de Natalie Barney dans l'intimité de Violet et de Pauline fait voler en éclat leur "communion sororale", idylle restée platonique mais très profonde. C'est plus qu'un drame de sérail, c'est une trahison, un meurtre pour l'esprit et le coeur.

Violet s'enferme dans la méditation et le mysticisme, accompagnée en cela par sa soeur Mary et son amie de la Sorbonne, Marcelle Senard. Violet se convertit au catholicisme, certainement sous l'influence de Marcelle.

 

Le 5 avril 1901 alors que Pauline, Renée la poétesse, flirte avec Natalie à Paris, un télégramme arrive de Cannes. Coup de tonnerre, déchirure, Violet est mourante.

Pauline prend le premier train pour rejoindre son amie d'enfance. Le lendemain, 6 avril, Natalie reçoit un autre télégramme qui annonce la mort de Violet, au Sunny Bank Hospital de Cannes (hôpital construit en 1894 pour les membres de la colonie britannique). Elle avait 23 ans. La cérémonie funèbre est célébrée dans l'église américaine de l'avenue de l'Alma à Paris (devenue avenue Georges V). Elle est enterrée au vieux cimetière de Saint Germain en Laye, selon le rite anglican, celui de sa famille, sans respect pour sa récente conversion.

 

Tombe de Violet Shillito au cimetière de Saint Germain en Laye, près de Paris.

Tombe de Violet Shillito vers Paris

Cliquez pour une vue agrandie. Vous découvrirez un ultime voyage étonnant.

 

"Pauline, Renée la poétesse, s'accuse de la mort de Violet. Elle se livre à une véritable débauche funèbre et multiplie les poèmes où elle ne cesse de comparer Violette-prénom et violette-fleur. Elle y gagnera son surnom de "muse aux violettes".... car Violet a été l'amie de "toute l'adolescence" de Pauline." (in Jean Chalon, opus cité)

 

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Au parfum suave et persistant, Violet fleurit toute l'année !

 

Le sort s'acharne autour de Mary. Trois années plus tard, en 1904, sa mère décède, âgée de 54 ans seulement. Il ne reste dans son univers familial que le père. Elle se tourne alors vers Marcelle Senard, amie de sa soeur Violet depuis leur rencontre à la faculté de la Sorbonne, à Paris, en 1898. Un nouvelle amitié se forme entre les deux femmes autour d'un centre devenu vide, le souvenir de Violet. Chacune espère retrouver en l'autre une part de Violet. 

 

Une nouvelle maison pour une autre vie, autour d'un souvenir lumineux ?

 

Elles décident alors de faire un voyage à Genève. Pourquoi cette destination ? Il n'y a pas d'indice, mais Genève jouit d'une solide réputation touristique avec son lac et ses montagnes proches. C'est de plus une ville internationale, cosmopolite. La Côte d'Azur rappelle d'horribles souvenirs. A Genève elles se promènent dans la campagne environnante  jusqu'au mont Salève, barre rocheuse qui culmine à 1250 mètres d'altitude et qui s'étire sur plus de 15 kilomètres sur un axe nord-sud. Elles ont gravi la montagne, sans doute grâce au funiculaire installé au côté nord du mont Salève. De là, elles marchent vers le côté sud de ce mont. Les alpages, les champs de fourrage et les forêts alternent dans ce bout du monde, sans route carrossable. Il n'y a que des chemins forestiers et il faut une bonne heure pour monter à pied de la vallée, de Cruseilles, côté "France".

Elles sont éblouies par le lieu et par le paysage qui s'étalent sous leurs yeux. Du haut du pré s'étendent à l'horizon les Alpes, avec le mont Blanc, et, en avant-plan,  une partie du lac d'Annecy.

L'idée d'acheter un terrain pour bâtir se fait jour. Monsieur Shillito commence des négociations pour acheter plusieurs parcelles, par l'intermédiaire d'un notaire de Genève, en 1905.

Il doit retourner aux Etat-Unis en octobre. Le sort s'acharne encore autour de Mary. Son père décède peu après. Mary Shillito est maintenant seule, ayant vu disparaître en cinq ans sa soeur, sa mère, son père, après que ses deux petits frères eurent disparu dans leur jeune âge, dont le deuxième à Paris. L'immense fortune familiale n'a sauvé personne.

Mary dispose alors de cette fortune qui la met à l'abri du besoin. Elle signe la promesse de vente d'un terrain de 84 hectares, dénommé "les Avenières" et "la Chenaz", le 20 décembre 1905. Sur l'acte de vente l'adresse de Mary est au 31 rue de la Pérouse, à Paris XVIème, "rentière" de profession. Le notaire de Genève traitait déja avec les "demoiselles", Mary Shillito et Marcelle Senard, avant même le décès du père. Il se dit en effet prêt à aller voir ses clientes à Paris ou à Beaune, région où habitait Marcelle Senard.

Mary Shillito est à un tournant et doit tracer sa vie. Cette demeure naissante, sur le lieu dit "les Avenières", est sa nouvelle maison. Elle sera son point fixe jusqu'en 1936. Elle mène là sa nouvelle vie, loin de l'Ohio, de Paris et de la Côte d'Azur. Mary ne risque-t-elle pas de s'enfermer sur elle-même, autour d'un souvenir lumineux mais également douloureux, comme une douce étreinte de mort ? 

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Les travaux de la maison commencent en 1907 et s'achèvent en 1913, conduits par deux architectes, Messieurs Paul Morel, de Paris et L. Guinot, de Dijon. M. Morel terminera seul la construction.

Les pierres calcaires, tirées de la carrière de Comblanchien (lire "histoire des carrières - un grand départ" photos ) située à 4 km de la maison de Marcelle Senard) , sont acheminées de Bourgogne par le train jusqu'à la gare la plus proche, puis montées aux Avenières par convois de chars tirés par des boeufs. L'entreprise est cyclopéenne. M. Guinot ne s'est occupé que de cette logistique. Il n'y a pas encore de route, seulement des chemins agricoles.

Mais qu'en pensent les habitants de Cruseilles ? Un début de réponse ici

La flèche rouge montre la plaque commémorative scellée à l'achèvement des travaux, en 1913.

cliquer sur la photo pour une vue de détail

 

La décoration intérieure est extrêmement soignée, marquant un goût prononcé pour le gothique. Durant la construction Mary passe l'été aux Avenières. Le reste du temps, accompagnée de Marcelle, elle achète meubles, tapisseries, objets anciens pour meubler sa future maison.

Marcelle Senard conseille, choisit, Mary Shillito "fait les chèques". Il ne faut pas en conclure que Mary n'est pas une femme de tête.

Des tapisseries de grande valeur sont achetées. Une série de quatre tapisseries royales de Beauvais, du XVIIIème, représente une scène mythologique ou Diane tient le centre. On ne saurait s'en étonner. Elles font plus de 3 mètres de haut et 3 à 4 mètres de large. Nous trouvons aussi une autre Diane, dans le parc, sous forme d'une statue, aujourd'hui mutilée, à l'extrémité d'une petite rotonde.

Les tapis ne sont pas en reste. Six tapis d'orient agrémentent les sols, en plus d'un grand tapis persan. Les tentures et rideaux au point de Venise ou de Bruges habillent les fenêtres, ainsi que des bandeaux de velours rouge à motifs dorés en relief et des cantonnières en tapisserie fine de la renaissance. Le mobilier est à l'image du reste et regorge de secrétaires, commodes, coffres gothiques, coffres Louis XIII ou XV, commodes, commodes-tombeau, pendules, glaces, miroirs, statuettes, vases, guéridons, poudreuses, semainiers, fauteuils, canapés petits ou grands ou en corbeille. Nous verrons plus loin la source de cette mémoire.

Les boiseries néo-gothiques d'un château sont rachetées et décorent toujours magnifiquement, aujourd'hui, certaines pièces des Avenières, leur procurant une atmosphère chaude et feutrée  extrêmement agréable.

Une tapisserie du temps de Louis XII (règne de 1498 à 1515) représentant la Crucifixion du Christ est fixée au mur droit de la grande salle de réception, le couvrant intégralement sur 3,30 mètres de hauteur et 4 mètres de large. Une tapisserie de la même époque et de même hauteur montre sur 1,5 mètre de large une résurrection des justes devant le Christ vainqueur de l'Abîme (tapisseries visibles lors de la cyber-visite du château ci-après). L'achat de tels objets décoratifs, outre l'atmosphère médiévale marquée qu'ils inspirent, dénote une réelle ardeur religieuse, voire de dévotion, de la part des acheteuses.

Mary achète un retable d'autel en bois polychrome de 1478, à deux volets rabattables, qui enseigne les épisodes de la  vie de la Vierge. Comme Mary fait inclure une chapelle dans son habitation, une vraie chapelle habillée d'un autel en pierre au sigle IHS, sans doute ce retable est-il placé dans la chambre de Mary, réservé à une dévotion plus personnelle.

 

Voir quelques décorations particulières du château

 

Voilà donc l'écrin, le hâvre de paix, le lieu de méditation et de ressourcement de Mary et de Marcelle, "sa secrétaire", comme disent les habitants de Cruseilles. Certains ont un sourire aux lèvres. Cruseilles n'est pas Paris et ce couple d'amies doit pour le moins étonner.

Quelle relation lie ces deux femmes ?

Le pivot de leur union est évidemment Violet, Violet la prodige, Violet l'amante, Violet la soeur, mais aussi Violet la défunte. En effet, plus que Violet elle-même, c'est son décès qui unit ces deux femmes. Marcelle doit trouver comme un prolongement ou un écho de Violet auprès de sa soeur cadette, même si celle-ci est certainement moins belle, moins fine d'esprit, moins lettrée. Or, comme Marcelle fut l'amante en esprit de Violet, Mary doit-elle aussi retrouver une part de sa soeur dans l'amante. Leur bague de "fiançailles", si l'on peut dire, c'est la mort de Violet.

Mary et Marcelle partagent également un autre bonheur, la fortune matérielle. En effet Mary se retrouve seule héritière d'une fortune énorme dont elle peut disposer à sa guise. Marcelle, pour sa part, est aussi "bien née". Elle bénéficie de la puissance financière de sa famille dont le père est viticulteur-négociant en vins fins en Côte d'Or, à côté de Beaune.

Cette fortune matérielle permet l'ouverture au monde des beaux-esprits grâce à la précieuse éducation reçue au sein de leur famille respective. Elles peuvent échanger sur le monde des arts et des lettres, alors qu'une jeune femme du même âge mais sans fortune et sans éducation doit s'engager dans d'autres chemins plus abrupts. En d'autres mots moins aimables ces deux femmes sont le reflet d'une jeunesse oisive et narcissique, en rejet du monde masculin, symboliquement enfermée sur le mythe d'une éternelle jeunesse. Elles prennent le risque de s'enfermer dans un refuge doré aux Avenières.

Ce refuge n'est pas un cloître. Il faut bien remplir les trente pièces du château. Au delà de la domesticité forcément nombreuse, beaucoup de personnes, d'amies et d'amis viennent rendre visite ou s'arrêtent pour quelque séjour.

C'est dans ces liens d'amitiés ou dans les liens fonctionnels nécessaires à l'entretien de cette demeure que survient la personne manquante, celle qui comblera une part du vide laissée par la mort prématurée de Violet, celle qui permettra de repartir de l'avant dans la vie :

 

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Le mauricien Assan Dina, et sa soeur Amina

 

 

 

 

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