Fulcanelli et l'hôtel Lallemant à Bourges

 

Caisson 27, le faucon pélerin déchiquetant un crâne humain à terre

 

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Corbeau ou aigle ?

A première vue l'incertitude est grande. Cependant l'identification exacte de cet oiseau nous est permise par le bec et par les pattes.

 

Si les doigts et les griffes sont trop imprécis par eux-mêmes, la paire de grelots attachée à ses pattes désignent par contre clairement le faucon. Ceci nous ramène à une pratique de chasse usitée jadis dans les cours royales jusqu'à Louis XIII ; la fauconnerie. Ce sport, figuré dans une des planches de " l'Almanach des Bergers "ou des " Très riches heures du Duc de Berry " consiste dans le lâcher d'un faucon apprivoisé et dressé vers une proie vivante, oiseau uniquement, venant à traverser le ciel. Par son adresse et son habileté le faucon doit s'en emparer et le ramener à son maître. Seuls les nobles et les gentilshommes avaient le droit de pratiquer cette forme de chasse, véritable sport aristocratique.

Charles d'Arcussia, grand fauconnier royal, argumente d'une manière très particulière dans ses écrits en faveur de cette pratique : " Il faut préférer le faucon parce qu'il est le signe hiéroglyphique de la victoire et parce que les os de ses cuisses attirent l'or comme l'aimant attire le fer. "

 

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Les grelots fixés derrière ses pattes dégagent un bruit et favorisent la localisation du faucon dans le ciel, si celui-ci vient à échapper aux regards. Quant au bec, il prouve de manière certaine que nous sommes en présence du faucon-pèlerin.

 

Le sculpteur ayant effectué la taille des caissons avec grande précision, nous pouvons relever deux signes particuliers. Tout d'abord le trou situé à l'emplacement antérieure du bec est typique de cet oiseau. Les spécialistes le nomment le "frelon". Celui-ci servirait lors des piqués à grande vitesse de l'oiseau à créer une zone de turbulence. prés du bec et à empêcher ainsi l'air de s'engouffrer comme un ouragan dans ses poumons.

Ensuite la "dent" du bec, curieuse excroissance en forme de croc ; elle est destinée à permettre de supprimer sans efforts ses prisonniers. "Grâce à ladite molaire il peut, d'un simple mouvement de traction, briser comme une allumette les vertèbres cervicales des passereaux, provoquant ainsi leur mort immédiate". L'oiseau est donc identifié.

Nous sommes en présence d'une scène de fauconnerie, mais celle-ci nous étonne par le comportement de l'oiseau. Contrairement à ses habitudes de chasse en vol, il apparaît ici posé à terre, becquetant un crâne humain décharné, qui ne constitue pas - pour le moins - sa nourriture régulière.

 

Quelle étrange occupation pour cet oiseau!

 

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Bibliographie :

"L'Oeil" revue d'art- numéro 86- février 1962

"La Hulotte" revue de Protection de la Nature- N°42/44- 1981

 

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