Fulcanelli à l'hôtel Lallemant

Caisson 21, le scarabée scorpion

 

 

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Fulcanelli nous décrit ce caisson de manière peu précise : "une large coquille, notre mérelle, montre une masse fixée sur elle et ligaturée au moyen de phylactères spiralés. Le fond du caisson qui porte cette image répète quinze fois le symbole graphique permettant l’identification exacte du contenu de la coquille".

Là encore, Julien Champagne n'a pas dû pouvoir travailler dans des conditions satisfaisantes pour réaliser son croquis, comme évoqué pour le château de Dampierre sur Boutonne.

 

 

Quel est cet animal monstrueux ligaturé dans le phylactère supporté par la mérelle ? Nous y voyons un animal composite.

Sur la tête en son centre se distingue une excroissance recourbée, sorte de petite corne. Son corps oblong, coupé en deux dans sa longueur, s'apparente à celui d'un insecte avec sa paire d'élytres. Viennent ensuite quatre paires de pattes et une queue annelée à bout fourchu. La corne de la tête nous fournit le nom de la partie antérieure de ce monstre. Il s'agit du scarabée unicorne, facilement identifiable par cette particularité. La queue annelée et fourchue apparente l'autre partie du monstre au scorpion, quoique chez celui-ci le dard venimeux et le nombre d'anneaux de la queue ne soient pas identiques. Si les quatre paires de pattes rappellent le scorpion, le corps et ses élytres renvoient au scarabée. Nous sommes en présence d'un être hybride mi-scarabée, mi-scorpion.

La signification de ces animaux symboles nous amène à l'ancienne Egypte.

Le scarabée y est un symbole solaire. Qu'il s'agisse du scarabée bousier, du scarabée unicorne ou du scarabée bicorne c'est toujours une référence au principe solaire des choses, spécifié à l'évolution et aux passages nécessaires que doit subir ce principe. Pour cette raison le scarabée est consacré directement à Thot, l'Hermès des grecs, le Mercure des latins. Thot, conjugué à un principe, enseigne les métamorphoses que celui-ci subit durant son existence. Le scarabée unicorne, quant à lui, particularise ce symbolisme à la chose qui est le propre agent de ses métamorphoses.

Le scorpion est lié à l'idée de ce qui fixe, contracte et coagule, par opposition à ce qui dilate et dissout. Le fait qu'ici seule la queue du scorpion soit représentée met l'accent sur le côté venimeux, porteur de mort, de cet aspect contractif. Ceci peut aussi préciser la partie de l'animal sujette à ce phénomène. A l'opposé, la tête seule semble sujette à métamorphoses, le chef symbolisant la meilleure partie d'une chose.

Jean Lallemant, chevalier de la Table ronde, se montre indubitablement initié au symbolisme égyptien. Nous y voyons la preuve qu'à cette époque la Connaissance empruntait des chemins certainement plus subtils et vivants que l'on peut se l'imaginer aujourd'hui.

Cette grande coquille n’est pas une coquille Saint-Jacques. Son extrémité supérieure recourbée à l’excés empêche toute possibilité d’accueillir la seconde valve, nécessaire à la vie du coquillage. En fait, sous cette apparence, se voile la représentation d’un van. Par celui-ci le paysan sépare sépare le grain de l’ivraie.

Le phylactère plié en huit peut être un symbole du cycle solaire. Si on aligne sur une année tous les points d'ombre projetés par un cadran chaque jour à midi, nous obtenons cette jolie figure. Ce huit est donc le symbole du parcours solaire annuel, et par extension, symbole de l'infini, car ce cycle  recommence toujours.

Quant au grand E debout, représenté douze fois sur le fond du caisson, il se retrouve sur d'autres caissons de cet hôtel Jean Lallemant, et figure, en spagyrie, les cendres dont il est un des symboles graphiques.

 

 

Hotel Lallemant caisson 21 scarabee scorpion

 

 

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