Fulcanelli à l'hôtel Lallemant, le caisson du serpent mort
Caisson 14, le serpent mort au pied des lingots
Fulcanelli commente ainsi ce caisson : "Là, le même bambin, agenouillé près dune pile de lingots plats, tient un livre ouvert, tandis quà ses pieds gît un serpent mort.....sur la plus haute pièce de lamas figure le sceau étoilé du roi mage Salomon." Il ajoute qu'un détail caché dans la pénombre des moulures donne le sens du bas-relief.
Sur la photo de détail ci-dessous le sommet de l'amas ne montre aucun sceau de Salomon. Fulcanelli "voit" là un détail de sculpture, certainement pour nous guider dans notre compréhension. Il en va de même pour le détail caché dans la pénombre des moulures.
Le serpent a une tête plutôt canine, avec un front distinct du nez et une bouche munie de deux rangées de dents. Seule la langue effilée sortant de sa bouche rappelle une tête de serpent. Le corps écailleux trace un magnifique huit, symbole du cycle solaire annuel et de l'infini, comme dans le caisson 21, le caisson du scarabée scorpion.
L'amas rocheux, cristallin à sa base et amorphe en son sommet, est assimilé à un amas de lingots par Fulcanelli. Il précise qu'ils sont plats. Le lingot est une masse de métal qui garde la forme du moule où on l'a coulé. Il y a donc un travail métallique répété plusieurs fois, justifiant le mot "amas" qui signifie par "apports successifs".
Le personnage est particulier.
Des quatorze bambins figurants dans cet ensemble de trente caissons, il est le seul à ne pas avoir d'ailes, lui ôtant ainsi la qualité d'ange. Par contre il est revêtu d'une tunique, comme deux autres anges. Ce caisson, au centre de la composition du plafond, nous présente peut-être l'opérateur, le labourant.
Il est le seul à porter au front un diadème incrusté des pierreries. Agenouillé, il tourne les pages du livre où il découvre peut-être l'aventure de ce serpent et de ces lingots.