Le vase aux dauphins de la chapelle

 

 

Vase aux dauphins de la chapelle (396 Ko)

 

Fulcanelli commente ce chapiteau dans le dernier chapitre de son ouvrage "le mystère des cathédrales", dans l'édition originale de Jean Schemit en 1926 :

"le chapiteau de gauche montre un vase décoratif dont l’embouchure est flanquée de deux dauphins. Une fleur, qui semble sortir du vase, s’épanouit sous une forme rappelant celle des lis héraldiques. Tous ces symboles se rapportent au dissolvant, ou mercure commun des Philosophes, principe contraire au soufre, dont nous avons vu l’élaboration emblématique sur l’autre chapiteau.

A la base de ces deux supports, une large couronne de feuilles de chêne, traversée verticalement d’un faisceau décoré du même feuillage, reproduit le signe graphique correspondant, dans l’art spagyrique, au nom vulgaire du sujet. Couronne et chapiteau réalisent de la sorte le symbole complet de la matière première, ce globe que Dieu, Jésus et quelques grands monarques sont représentés tenant dans leur main."

(Fin de citation)

 

Fulcanelli nous décrit le globe crucifère. La croix indiquée ici ne se voit pas directement. Elle résulte d'un jeu graphique où les deux dauphins forment son axe horizontal et le vase surmonté d'une grenade ignée son axe vertical. Ce globe crucifère est le hiéroglyphe spagyrique de la stibine. Mais ce globe crucifère est composé de deux parties, la croix et le globe au dessous. La couronne mortuaire de couleur verte, nettement visible, représente à elle seule un autre signe spagyrique. En effet le cercle traversé d'un diamètre vertical, figué ici par un ruban jaune traversant de part en part la couronne, est le hiéroglyphe du salpêtre.

A ce jeu des rébus graphiques - et par cette même logique - peut-on voir au chapiteau opposé portant la tête de mort un cercle surmonté d'un croissant ? En effet deux volutes végétales se développent, partant du pied du vase pour monter et se terminer sur les bords du chapiteau. Elles dessinent ainsi une sorte de croissant qui vient affleurer le cercle mortuaire posé au dessous, sur le pilastre cannelé. Au rébus graphique du pilastre de gauche représentant le globe crucifère surmonté de la croix répondrait alors le rébus graphique du cercle surmonté du croissant, hiéroglyphe du mercure.

Il faut cependant se méfier de ces suppositions et il n'y a aucune réponse à cette hypothèse.

 

 

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