Nicolas Flamel et la tour Saint Jacques,

 

A gauche du corbeau voilé de la cathédrale Notre Dame de Paris se dresse la tour Saint Jacques. Elle fut bâtie au XVIème siècle, sur l'emplacement de l'ancienne église Saint Jaques la boucherie dans laquelle Nicolas Flamel fut enterré et sa pierre tombale scellée.

 

Nicolas Flamel et la tour saint-Jacques vue de la cathédrale Notre Dame de Paris

Tour Saint Jacques vue de la tour nord de la cathédrale Notre Dame de Paris

 

La tour saint-Jacques est le lieu de départ parisien du pélerinage de Saint-Jacques de Compostelle. Nicolas Flamel, travaillant en ce lieu, peut s'inspirer de cette particularité pour voiler sa quête alchimique sous l'allégorie d'un voyage initiatique à Saint-Jacques de Compostelle.

De son vivant seule l'église Saint-Jacques est bâtie. La corporation des bouchers situés près de cette église est la deuxième corporation de bouchers de Paris en importance (1). Elle devient donc à l'usage "Saint Jacques de la boucherie". L'église est progressivement agrandie. De par ses dons considérables Nicolas Flamel est inhumé dans cette église, comme d'autres donateurs. Il possède deux échoppes "dont l'étendue n'a que cinq pieds de long sur deux de large" (1).

Son activité professionnelle s'étend aussi chez lui : "Nicolas Flamel montrait l'écriture chez lui et des jeunes gens y demeuraient en bourse, c'est-à-dire comme pensionnaires. Les gens de cour lui envoyaient leurs enfants, et plusieurs de ces personnes lui étaient même souvent redevables. Nicolas Flamel ni sa femme ne possédaient aucun bien au moment où il s'établirent, et l'on vit successivement l'état de leur fortune augmenter. Ils achetèrent d'abord la maison qu'ils occupaient  et tenaient à loyer. Ils firent ensuite de grandes acquisitions tant à Paris qu'aux environs. En même temps qu'il s'enrichissait Nicolas Flamel faisait de bonnes oeuvres, aidait les pauvres. Ce fut de ses deniers qu'on construisit le portail de l'église de saint Jacques la Boucherie, du côté de la rue de Marivaux".

 

Tympan de l'église Saint Jacques de la Boucherie, à Paris

Tympan de Saint Jacques la Boucherie. La Vierge Marie est entourée de saint Pierre et saint Jacques. De part et d'autre Nicolas Flamel et Pernelle, les donateurs, sont agenouillés. Source Bibliothèque Nationale de France.

 

"Ce qui fixa surtout l'attention sur Nicolas Flamel, c'est que l'augmentation de sa fortune ne changea rien ni à ses habitudes de travail, ni à ses gouts simples et modestes..."

"La Dame Pernelle Flamel mourut en 1392, laisant à sa mort un testament fort détaillé et contenant de nombreux legs. Elle fut inhumée au cimetière des Saints-Innocents. Quant à Nicolas Flamel, il mourut en 1417, après aussi avoir fait un testament contenant de nombreuses donations.

"Durant sa vie, on s'entretenait déja de sa fortune qu'on savait considérable. Ce fut pis après sa mort, quand on en connut le chiffre total, qui s'élevait à la somme énorme pour ce temps là de 1,8 millions d'écus...

"L'actuelle tour n'est érigée qu'au XVIème siècle, de 1508 à 1522. Son carillon est en grande réputation dans toute la chrétienté". Elle seule survit à la tourmente de la Révolution.

(1) Rittiez F. "Notice historique sur la tour saint-Jacques-la-boucherie" 3ème édition, Paris, 1856. Rittiez cite souvent l'abbé Villain dont il reprend les travaux.

 

Cette tour est donc auréolée de mystère. Les ésotéristes parisiens du siècle dernier la prennent comme emblème pour une revue d'ésotérisme "La tour Saint Jacques" :

 

Couverture de la revue "cahier la tour Saint Jacques"

 

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