Fulcanelli et l'hôtel Lallemant à Bourges

Caisson 5, la sphère armillaire

 

 

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Fulcanelli indique laconiquement : " C’est une sphère armillaire, posée sur un fond ardent, et qui offre la plus grande ressemblance avec l’une des gravures du traité de l’Azoth."

Cette sphère armillaire, simplifiée, est un outil pédagogique destiné à montrer les cercles célestes, étoiles et planètes, tournant en mouvement parfaitement circulaire autour de la Terre, boule figurée au centre de la sphère. En 1513 les savants connaissent la rotondité de notre globe. Celui-ci, cependant, reste fixe dans l'univers. Le Soleil, la Lune, les planètes et les étoiles tournent autour de la Terre, selon des vitesses différentes et des orbes de longueurs différentes. Telle est, à cette époque, la vérité physique, astronomique et philosophique.

Cette sphère armillaire "à main" se prend par l'index pour être tenue à hauteur de bras. De l'autre main le savant fait tourner les différents cercles pour montrer à l'étudiant les secrets du ciel. La bande oblique passant par  l'équateur figure la bande zodiacale, chemin des étoiles du zodiaque, qu'invariablement chaque année le Soleil parcourt, sans jamais en dévier.

Et pourtant ! Cette année-là, Nicolas Copernic (1473-1543), étudiant juriste et astronome amateur fait circuler un manuscrit, nommé plus tard le "Commentariolus"(1), où il affirme l'héliocentrisme et enterre le géocentrisme.

Les frères Lallemant, par la figuration de cette sphère, montrent leur intérêt pour l'astronomie, indépendamment du symbolisme alchimique qu'elle peut  véhiculer.

Ce symbolisme réside dans le feu vif, placé sous la sphère armillaire, qui semble la cuire comme s'il elle n'était qu'une casserole. Quel est donc ce feu, sorti du néant, qui fait cuire le monde ? Sa figuration est identique au brasier du caisson 1, "l'entonnoir Büchner".

 

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(1) Encyclopédie Universalis, article "Copernic"