Tarot des Avenières, le Pendu

 

Le personnage est mal en point. Accroché à sa potence par une corde lui liant la cheville, la tête en bas et les deux mains sans doute attachées dans son dos, notre homme n'est pas réellement pendu, au sens ou il serait étranglé. Néanmoins il est rendu incapable de faire quoi que ce soit, tant par ses mains que par ses pieds. Pauvre homme !

 

carte de tarot le pendu, numéro 12 sur 22

Le pendu, symbole graphique du soufre.

 

Cependant ne le plaignons pas trop. Ses racines sont en l'air, comme ses pieds. Il prend sa sève au ciel. A côté, les deux arbres qui prennent leur sève du sol sont coupés, réduits, morts. La vrai sève ne vient-elle pas du ciel, de l'esprit ? Cette carte de tarot se situe sous la Force, elle-même fille de la carte du Monde, l'Esprit Universel, la Source de tout. La Force montre que l'esprit domine de manière subtile la force brute, matérielle. Ici, le Pendu est l'homme retourné, aux racines dans le ciel. Il nous dispense, par sa passivité, son non-vouloir, les fruits du ciel. Dans les jeux de tarot traditionnels (voir en bas de page) des pièces d'or tombent des poches du Pendu, sans qu'il cherche à les retenir. Elles tombent du ciel, comme une pluie d'or.

 

 

Détail du bas de la carte de tarot du pendu

Bas de la carte du Pendu, montrant trois signes mystérieux.

 

Comme les autres cartes du tarot du château des Avenières, le bas de celle-ci présente, en son milieu, des signes ésotériques dont la lecture est incertaine. A gauche un croisant de lune répond au signe de droite qui semble être le signe zodiacal de la balance. Au centre un hexagone à six rayons inscrits peut se transformer, selon notre regard et point de vue, en un cube en relief, comme une structure filaire en trois dimensions. Que faut-il lire ?

Le fil conducteur est malheureusement perdu.

 

 

L'ensemble de ces figures géométriques, composant les XXII lames du tarot, constitue peut-être un message ou une grille de lecture propre à A. Dina, concepteur de ce jeu de tarot revisité. La solution de l'énigme, la compréhension de cet ensemble, est aujourd'hui perdue.

 

Ci-dessous vous voyez, en référence, la lame du tarot de Marseille redessinée et peinte par Oswald Wirth (1860-1943), en 1889, pour son maître Stanislas de Guaita (1861-1897) ainsi qu'à droite une première épure, non datée.

 

12 Pendu2.jpg (130004 octets)

Tarot de Wirth, 1889. Copyright © the Golden Dawn Research Trust, 2008

 

Retour aux 22 lames de tarot