Tarot des Avenières, le Bateleur

 

Première lame du tarot, le bateleur est l'image de chacun d'entre nous, répondant par nos actes aux diverses situations rencontrées. Le collier montre le pentagramme, étoile à cinq branches. Elle-ci est le signe de l'homme dans la création, de l'artiste sur le théatre du monde, de l'âme cheminant dans son incarnation.

Sur la table où le bateleur agit sont posés les quatre éléments du monde, terre, eau, air et feu, représentés par les deniers, la coupe, le bâton et l'épée. Le bateleur est un jongleur, comme l'indique la manière dont le bâton est tenu, prêt à être lancé dans les airs. Par son art le bateleur met les éléments en symphonie, sachant se jouer de la gravité et de ses obstacles.

 

01 Bateleur.jpg (562325 octets)

 

 

Le "huit" symbolise, dit-on, l'infini. En effet le signe doré rayonnant ci dessous en épouse la forme. Il rappelle le chapeau à large bord en forme de huit qui couvre   la tête du Bateleur, dans le Tarot d'Oswald Wirth. La couleur d'or évoque le soleil et le huit figure l'empreinte qu'il laisse lors de son passage au zénith, cumulée sur l'ensemble des jours de l'année.

 

01 détail, le huit solaire

 

 

01 5.jpg (246616 octets)

 

 

Le collier est formé de perles Millefiori des ateliers de mosaïstes et de verrier de Murano, à Venise. Nous les retrouverons au cou d'autres personnages dans ces lames de tarot.

 

01 6.jpg (228988 octets)

 

 

Les deniers métalliques sont représentés par ce magnifique sceau de Salomon à triangle d'eau blanc et triangle de feu rouge. Le point central rouge indique leur fixation.

 

01 2.jpg (207382 octets)

 

 

Au pied du Bateleur pousse la Rose. Entre ses pieds coule la source qui sort d'un creux de roche,   derrière lui. Il a établi son autel à cheval sur le passage de celle-ci. Ses manipulations de la coupe, de  l'épée, du baton et du denier ou sceau de Salomon viennent-ils de la source, permettant la pousse de la Rose ?

 

Rose rouge

 

 

Quel est ce curieux losange rouge sombre au liseré bleu ? Quelques lames présentent en leur milieu inférieur un symbole qui n'est pas enclos sur fond de mosaique dorée, comme celui-ci. Pour les alchimistes, le losange peut indiquer, dans leur notation graphique, le cinabre, sulfure brun-rouge de mercure, de la même couleur que ce losange, ou la stibine, sulfure d'antimoine, de couleur gris sombre.

L'ensemble de ces figures, composant les XXII lames du tarot, constitue peut-être un message ou une grille de lecture propre à Amina et Assan Dina, concepteurs de ce jeu de tarot revisité. La solution de l'éngime, la compréhension de cet ensemble, est aujourd'hui perdue.

 

Losange pourpre

 

 

Ci-dessous, en référence, la lame du tarot de Marseille redessinée et peinte par Oswald Wirth (1860-1943), en 1889, pour son maître Stanislas de Guaita (1861-1897).

 

Tarot_01_bateleur_Wirth.jpg (62761 octets)

Tarot de Wirth, 1889. Copyright © the Golden Dawn Research Trust, 2008

 

 

Retour à la page précédente