Cathédrale Notre Dame de Paris,  bas-relief de Job assis sur du fumier

Fulcanelli  ne décrit pas ce bas-relief car il illustre les Saintes Ecritures. Il ne veut encourir de jugement sur son interprétation.

Cet épisode trouve sa source dans le livre de Job, de l'ancien testament. Le bas-relief illustre la passage suivant : " Mon corps se couvre de vers et d'une croûte terreuse, Ma peau se crevasse et se dissout. Mes jours sont plus rapides que la navette du tisserand, Ils s'évanouissent : plus d'espérance !..."

Effectivement Job est assis sur un tas immonde où grouillent de gros vers. Son torse et ses   jambes sont également couvertes de ces mêmes vers.

L'Eternel bénit cet homme très pieux. Il lui a permis d'être immensément riche et d'avoir dix enfants. Satan insinue auprès de lui que la foi de Job n'est rien, car il n'est pas éprouvé par l'Eternel dans ses richesses. L'Eternel alors lui ôte tout. Des bandits tuent ses domestiques, des pilards emmènent ses bêtes, le vent écroule la maison où sa desendance festoyait. La foi de Job reste inébranlable. Satan insinue de nouveau auprès de  l'Eternel que la foi de Job n'est rien, tant qu'il ne l'éprouve pas dans sa chair. Des plaies alors se forment, les vers le rongent. Il souhaite la mort, mais ne renie pas l'Eternel.

Ensuite quatre amis, trois vieillards et un jeune, glosent à l 'infini sur sa situation matérielle et sa foi qu'ils veulent ébranler. Job reste ferme. Alors l'Eternel le rétablit dans sa splendeur, mais à un niveau plus élevé qu'auparavant. Il retrouve aussi une nouvelle descendance.

Que peut-on penser ?

Job est un homme parfait, ayant la richesse matérielle et spirituelle. Il est semblable à de l'or. Ensuite Job perd sa couronne matérielle, son or pesant. Ce fumier a-t-il un rôle particulier de dissolution ? Il ne lui reste que son or spirituel, que même ses amis veulent lui faire perdre. Cet or spirituel, fermement établi, triomphe et engendre un nouveau cycle d'or matériel. Job vivra cent quarante ans, aura davantage de biens, ainsi que de descendance, en remerciement de l'Eternel pour sa foi.

Sur un plan hermétique peut-on rapprocher cet épisode de Job de l'épisode du vieux roi qui se dépouille, perd sa forme dans un bain, puis renaît, triomphant de sa première mort matérielle ?

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